Jeudi 19 janvier, la salle Féréol-Belval de Camblain-Châtelain accueillait la cérémonie des vœux du Sivom de la communauté du Bruaysis. Avec les différents épisodes Covid, et depuis le début de la nouvelle mandature, une telle cérémonie n’avait jamais pu être organisée. Un manque criant qui est désormais réparé. Le moment se voulait simple, convivial et teinté d’optimisme. Il l’a été.
« L’année qui s’est achevée n’a pas été de tout repos pour les élus et pour l’ensemble des personnels, a introduit Estelle Gillet, nouvelle directrice générale des services. J’ai pu constater depuis mon arrivée des équipes investies, très qualifiées, et surtout soucieuses de rendre un service de qualité. Depuis un grand nombre d’années, votre engagement fait progresser le Sivom ».
Pour l’année 2022, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1248 bénéficiaires suivis par le service insertion, 193 animations et 7766 demandes traitées par les équipes du Relais petite enfance, 668 animations menées dans le territoire par les services de la Mipps, 70675 vente de repas à domicile, 23844 heures de travail pour le Service d’intervention d’aide à domicile, 64244 heures pour le Service d’aide et d’accompagnement à domicile, 10124 km de voiries entretenues, 11848 points lumineux et 411 armoires électriques, 167 hectares d’espaces verts gérés, 111 résidents de l’Ehpad accompagnés chaque jour, 24/24h… « Et je n’oublie pas ceux que j’appelle les travailleurs de l’ombre », complétait Estelle Gillet. Le service des ressources humaines, les archives, le service informatique, juridique ou de comptabilité, les agents d’accueil, les assistants de direction… et l’exécutif qui témoigne quotidiennement de son engagement auprès des services. Comme un écho aux propos de la directrice générale des services, le président du Sivom Lelio Pedrini a lui aussi rappelé la bienveillance de cet exécutif élu : « Des femmes et des hommes animés par l’action publique et l’intérêt général. Des actions menées avec passion, détermination, avec maladresse parfois, mais sans calcul ni autre forme de stratégie. Et avec une seule et unique envie, servir le territoire. »
Un projet de crématorium à l’étude
Un exécutif qui a transmis aux différents services une nouvelle feuille de route qui tient compte d’une nouvelle étape dans la vie du Sivom de la communauté du Bruaysis, à savoir le départ de l’une de ses communes historiques : Bruay-la-Buissière. Au 1er avril on le sait, la plus importante commune du Sivom ne sera plus partie prenante, ce qui induit des conséquences sensibles à bien des égards. D’un point de vue ressources humaines, 36 équivalents temps pleins seront transférés à la ville de Bruay-la-Buissière, contre 41 prévus au départ. Des mutations sur la base du volontariat qui feront l’objet d’un Comité Social Technique à la fin du mois de janvier.
Pour pallier la perte financière engendrée par le retrait de Bruay, le Sivom devra se renouveler, et répondre à des appels à projets nationaux et européens. Il devra se réinventer aussi. Au pupitre de la salle Féréol-Belval, le président du Sivom a dévoilé quelques pistes de travail qui rythmeront à n’en pas douter l’année qui vient de débuter : «Chacun se demande si le Sivom pourra faire face… Que chacun se rassure, notre Sivom a un avenir. Nous avons déjà commencé le redimensionnement des services, tout le monde travaille à renforcer notre attractivité et notre efficacité. Nos compétences et nos habitudes de fonctionnement doivent évoluer ». Pose de panneaux photovoltaïques sur toiture ou sur sol, développement des mâts d’éclairage et de recharge électrique, engagement plus fort dans le numérique au travers d’un « Smart-sivom »… Les pistes sont avancées. Celle de la construction d’un crématorium a aussi été évoquée : « Cette structure est totalement absente du Bruaysis, comme dans l’Audomarois et le Ternois. Nous sommes dans l’étude de projet et nous espérons qu’elle sera achevée d’ici la fin de cette année. Il y a un grand vide dans notre secteur alors que l’art de la crémation fait de plus en plus d’adeptes. Il s’agit d’un investissement que nous serons en mesure de porter, et qui sera générateur de recettes. »